jeudi 18 novembre 2010

Le verre vide

J'ai souvent pensé à toi comme à un alcool fort, un vin aux saveurs d'éternité. Et je suis frappée d'une terrible addiction, d'un alcoolisme dont je n'arrive à me défaire: d'amour. Les rares instants d'ivresse suivis par le mal-être des lendemains sont les seules preuves tangibles pour moi que tout ceci n'est pas qu'un jeu de mon imagination. Quand mes mains tremblent, quand le manque de toi me tenaille, quand à l'idée de ma dépendance je te hais autant que je te désire, je n'ai que des mots, je n'ai que des mots que tu ne lis pas et je n'ai que des maux auprès desquels tu ne t'arrêtes pas.
Il est des jours où j'aurais pu caresser le firmament du bout de mes doigts, soulevée haut et propulsée par les vapeurs éthyliques de ton désir transformées en tornade de passion et de feu; ces jours sont révolus, et aujourd'hui, il ne reste à l'amoureuse que le souvenir de baisers, comme il ne reste à l'alcoolique après la dernière goutte de son breuvage qu'un verre vide marqué d'une odeur persistante, trop forte pour être ignorée, mais trop faible pour enivrer...

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