lundi 19 avril 2010

Horizon flou


Je dois plisser les yeux pour distinguer la fine ligne qui sépare le ciel du lac. La frontière liquide, évanescente, ne sera bientôt plus qu'un souvenir, lui-même évanescent. L'horizon n'aura jamais existé dans mon monde, et je retrouverai l'espoir du voyage vertical. J'aimerais pouvoir fondre dans le monde avec la même facilité que celui-ci a eue à fusionner ses divers éléments... pour cesser de m'y sentir étrangère.

Je pensais à toi dans chaque souffle de ma contemplation, et dans ma solitude je ne sais pas si cela m'a approchée ou éloignée de toi. Comme une litanie perpétuelle, ton nom conclut chaque battement de mon coeur, et tes lignes inaccessibles se sont gravées dans les paumes de mes mains. La chaleur coule dans le sens inverse des larmes, et du sol à mes yeux le monde entre pour compléter ton image qui est le filtre au travers duquel je vois la vie.

Finalement je n'ai ardemment désiré que de me confondre avec toi de la même manière dont le lac s'est fondu dans le ciel.

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